Avant de démarrer
- 1 - Avant de démarrer
- 2 - L’installation
- 3 - Problèmes à l’installation
- 4 - Les premiers pas
- 5 - Passer de Dreamweaver à WordPress
WordPress est un CMS, c’est à dire un Système de Gestion de Contenu. Si vous faîtes partie des débutants à qui cet article va apprendre quelque chose, je vous ai déjà un peu perdus…
Mais, pour la suite, c’est important de comprendre “comment ça fonctionne”.
Au commencement était le bloc-notes
Les tous premiers sites internet étaient faits avec des programmes aussi simples que le bloc note (et certains continuent à coder avec Notepad, ou de préférence Notepad2 ou Notepad++).
C’était facile, rébarbatif, il fallait savoir coder, il n’y avait aucune prévisualisation, par de remplissage automatique, pas d’avertissement sur les erreurs de code.
Bref, c’était la fenêtre “HTML” de la création d’article dans WordPress, mais pour faire tout un site, et, croyez-moi, à l’époque, on pouvait en faire, des pages, avec le bloc-notes.
Mais bon, tout ça n’a qu’un temps.
Notamment, en ce qui concerne les éléments qui se répètent de page en page, comme le titre du site, le menu, l’homme et particulièrement l’informaticien étant une bête étrange, qui est prêt à passer une semaine à programmer pour éviter de copier-coller dix fois la même chose, sont venus des systèmes comme les éléments de librairie dans Dreamweaver ou dans FrontPage.
Par exemple, dans Dreamweaver ou dans FrontPage, vous faisiez un fichier avec votre menu. Si vous vouliez rajouter une page, il vous “suffisait” de modifier votre menu en rajoutant le lien supplémentaire, la modification se propageait sur toutes les pages, et ensuite vous rechargiez sur internet votre site modifié.
C’était déjà mieux, mais pas très satisfaisant, surtout sur les gros sites, où il fallait recharger toutes les pages pour une petite modification du menu.
Vint alors le système des includes en php. Votre menu était stocké dans un fichier, et les pages de votre site appelaient ce fichier, qui était “inclus” dans le code.
Avantage énorme, il suffisait de modifier un seul fichier, et toutes les pages étaient à jour.
Cependant, à chaque fois que vous vouliez créer une nouvelle page, il ne fallait pas oublier de modifier le menu. Il y avait des risques d’erreur, et puis peut être vouliez vous lister aussi cette page dans un sommaire, le plan du site, ou ailleurs… et là, c’était des corrections manuelles dans plusieurs endroits.
Arriva le CMS : ça se complique et ça se simplifie
Vous avez peut être déjà fait un publipostage sous Word, ou géré un formulaire sous Excel ?
Un CMS, c’est un peu la même chose.
D’un côté, on a les données, ce qui va être différent sur chaque page du site : les textes, les menus…
De l’autre, on a la mise en forme : l’apparence, les couleurs, le style, et les règles qui permettent d’afficher tel contenu à tel endroit.
Les données sont dans une base de données. On pourrait, en théorie, les mettre dans une feuille excel, ou un fichier texte, mais ce ne serait pas très rapide à gérer, et le site serait très long à s’afficher.
Sur un PC, on peut faire des bases de données simples dans Excel, mais le plus souvent on utilise des outils comme MicrosoftAccess, ou FileMaker.
Pour Internet, on utilise un système qui s’appelle MySQL (SQL c’est Standard Query Language, c’est un langage informatique pour aller chercher les informations dans une base de données).
Et le programme de mise en forme, ce sont l’ensemble des fichiers WordPress, que l’on télécharge sur le site de WordPress et qu’on installe sur son serveur.Il y a là dedans les fonctions de base de WordPress (le coeur), la mise en forme (les thèmes), et des fonctions supplémentaires (les plugins ou les extensions).
On ne touche pas au coeur de WordPress, mais on peut ajouter ou créer autant de thèmes et d’extensions qu’on veut.
L’avantage, c’est que tout se fait d’un coup.
Quand on crée un article, WordPress sait qu’il doit le faire apparaître sur la page d’accueil, afficher une page avec le texte complet de l’article tout seul quand on clique sur le titre, et l’inclure dans un certain nombre de menus. Plus besoin de modifier les menus, de créer plusieurs pages, toute cette gestion se fait automatiquement, grâce au programme WordPress.
On peut donc se concentrer sur ce qu’on a à dire, et oublier les copier-collé, les modifications de menus, etc…
Il y a d’autres CMS que WordPress : certains sont nettement plus complexes, comme Drupal, Spip ou Joomla, d’autres sont aussi relativement simples, comme CMS Made Simple, et il y a un autre système assez équivalent, DotClear.
De quoi a-t-on besoin pour avoir un blog WordPress ?
On a besoin d’un endroit accessible par les autres, qu’on appelle un serveur (parce qu’il va “servir” l’information à ceux qui la demandent, donc à vos lecteurs), avec un “espace” pour stocker les fichiers WordPress. On a besoin d’une base de données. Et on a besoin d’une adresse (un nom de domaine) pour que vos lecteurs sachent où vous trouver.
Les solutions toutes prêtes
Si on n’a rien de tout ça, et qu’on veut un blog très facilement, on peut ouvrir un compte chez wordpress.com, ou chez un autre hébergeur proposant une solution clé en mains.
On appelle ces hébergeurs une “plate forme de blog”.
Le Monde, par exemple, propose une plateforme de blog sous WordPress.
L’avantage, c’est que la plate-forme se charge de tout pour vous. Il suffit d’ouvrir son compte, et elle a tout préparé pour vous, créé la base de données, chargé les fichiers, et elle vous attribue une adresse, sous la forme monblog.wordpress.com ou monblog.blog.lemonde.fr
L’inconvénient, c’est que vous n’êtes pas chez vous. Vous ne pouvez pas rajouter les thèmes et les extensions que vous voulez, on peut chez certains vous imposer de la pub, et comme vous n’avez pas votre propre nom de domaine, le jour où vous décidez d’aller ailleurs, peut être que vous perdrez des lecteurs.
Héberger son blog
C’est un tout petit peu plus compliqué, mais presque pas. Et cela vous permettra d’évoluer à votre rythme, et de développer votre blog, plus tard, si vous en avez envie, sans contrainte.
Le nom de domaine, c’est vous qui allez le choisir.
Vous pouvez l’acheter auprès d’un fournisseur qui est spécialisé dans la vente de noms de domaine, comme Gandi ou GoDaddy.
Vous pouvez aussi prendre un “pack” chez un hébergeur, c’est souvent ce qu’on fait pour son premier site, car c’est une solution facile et économique.
L’hébergeur, c’est celui dont les ordinateurs sont ouverts sur internet, et qui va vous louer un espace sur ces ordinateurs, ces serveurs, pour que vous puissiez rendre votre blog public (en réalité, vous pouvez transformer votre PC en serveur et être votre propre hébergeur, mais si vous en avez la capacité technique, vous ne seriez pas en train de lire cet article).
Vous avez l’embarras du choix. En France, OVH et 1&1 sont les hébergeurs “pas cher” les plus connus. Sinon, vous pouvez aussi aller voir du côté des américains, iWeb par exemple n’est pas cher (et il a une interface en français).
Vous devez prendre un hébergement Apache avec PHP et MySQL. Pourquoi Apache ? Parce que c’est comme ça, c’est le serveur le plus répandu, et WordPress ne fonctionne pas sur les autres types de serveurs.
Et si vous ne savez pas ce qu’on vous propose comme serveur, c’est que c’est de l’Apache, le reste (Windows IIS, on le précise). MySQL c’est pour la base de données, et PHP c’est le langage du “programme” WordPress.
Mise en place du compte : l’espace web
Quand vous avez acheté votre hébergement, vous avez généralement reçu des identifiants.
Généralement le premier identifiant / mot de passe, c’est pour vous connecter à l’interface d’administration de votre compte.
Le deuxième c’est pour votre accès ftp.
FTP, ou file transfer protocol, c’est le moyen d’envoyer des fichiers de votre PC vers le serveur de votre hébergeur, vers votre “espace web”, qu’on appelle souvent pour cela son “ftp” ou “espace ftp”.
(Un autre protocole, c’est le http que l’on voit devant les adresses webs, et qui est celui utilisé pour afficher des pages).
Pour votre accès ftp, vous avez aussi un identifiant et un mot de passe, sinon tout le monde pourrait mettre des fichiers chez vous, et un “serveur” ou “host”, c’est l’adresse de la machine sur laquelle vous allez envoyer vos fichiers.
Et pour envoyer ces fichiers, vous avez le choix entre plusieurs solutions :
- Pour charger rapidement un fichier, la plupart des hébergeurs vous propose une possibilité de le faire à partir de votre interface de gestion. Vous sélectionnez sur votre ordinateur le fichier à envoyer, et vous cliquer. C’est assez lent, et la plupart du temps, on ne peut envoyer qu’un seul fichier à la fois.
- Pour aller plus vite, et charger des dossiers entiers, vous aller utiliser un logiciel spécialisé, comme par exemple Filezilla (c’est le logiciel de transfert gratuit le plus courant). Tous les logiciels de transfert ont deux fenêtres, “local” (votre PC) et “distant” (le serveur) et vous transférez les fichiers / dossiers en les déplaçant d’une fenêtre à l’autre, à la souris
- Enfin vous pouvez utiliser l’explorateur Windows, il suffit d’entrer l’adresse de votre espace dans la barre d’adresse en haut (en n’oubliant pas de mettre ftp:// devant). Mais là aussi, ce n’est pas tellement rapide
Mise en place : la base de données
Chez la plupart des hébergeurs, vous devez créer votre base de données. Elle peut mettre quelques minutes à être active.
Si vous avez la possibilité, choisissez l’interclassement utf-8_general_ci (c’est du chinois, mais justement utf-8 c’est ce qui permet d’afficher des caractères spéciaux comme le ~ ou le ß allemand).
Vous allez recevoir informations, qui sont indispensables :
- le “host” ou “serveur” (mais de base de données, cette fois),
- le nom de la base
- le nom d’utilisateur
- le mot de passe
Notez les bien soigneusement, vous en aurez besoin pour l’installation.
A ce moment là, votre base de données est vide. Il n’y a pas encore de tables dans la base (les tables, ce sont un peu comme les feuilles d’un classeur Excel, et la base, c’est le classeur).
L’installation de WordPress se chargera de créer les tables nécessaires dans la base. Et comme une table est assez grande, vous pourrez même faire cohabiter plusieurs blogs dans la même base, quand vous y aurez pris goût.
Télécharger WordPress
Il vous faut les fichiers WordPress.
Vous pouvez trouver la dernière version à jour, déjà traduite en français, sur le site de la communauté française de WordPress, www.wordpress-fr.net.
Vous enregistrez le fichier zip sur votre PC, et vous en extrayez les fichiers ; le plus simple est de faire un clic droit sur le fichier zip et de cliquer sur “extraire ici”.
Voilà, vous avez tout ce qu’il faut pour passer à l’installation. Ce sera le prochain billet.
Coucou !
J’ai passé la nuit à lire des commentaires sur des forums afin de choisir entre Dotclear et WordPress. Vous y étiez omniprésente. Vous m’avez convaincu : je pense que je vais me mettre à WordPress…
Je suivrais vos recommandations avec intérêt. À bientôt !
[Un petit blogueur cherchant à s’émanciper des hébergeurs de blog envahissant et qui voudrais faire son “truc” juste pour le fun…]
OK, “wordpress pour les nuls” çà me parle, mais où est ce fameux “wordpress pour les nuls”?
:o)
Michel
Mon Dieu ! le message de Cimi viens de m’attirer sur cette page et je viens de relire mon précédent commentaire… j’étais encore chez over-blog à ce moment là, que de chemin parcourus depuis !
@ Cimi : pour se familiariser avec le (X)HTML, le CSS puis enfin le PHP (et peut être un jour le javascript) le ‘site du zéro’ c’est très bien pour débuter (et pas seulement pour débuter). Ensuite, pour aller plus loin, il y a des forums pointus comme ‘alsacréations’ (le top) ou des sites comme ‘pompage’.
Bonjour,
tout d’abord merci pour ce dossier complet sur lequel tu as du passer un temps fou c’est très généreux de ta part de partager tes connaissances et de le faire de façon aussi pédagogue !
je viens de créer mon blog en passant par l’hébergeur OVH car mon site est hebergé là bas j’ai donc créé un module word press ce qui est automatique : j’ai recu un lien et mes accès pour commencer à poster des articles mettre en forme mon blog c’est top pour une débutante comme moi. Mais là où je bloque c’est pour pouvoir rajouter des extensions (autrement appelées des plug-ins?) comme une icone facebook ou twitter et d’autres fonctionnalités qui pourraient être pertinentes pour mon blog pro. Cela nécessite je suppose de les charger sur un FTP non ? POur cela j’ai bien un ftp pour mon site mais qu’en est il du FTP pour mon blog est ce le même ? sinon comment commencer à travailler sur ce FTP ? merci pour ton aide. domi
Tu peux charger les extensions via l’administration (extension, ajouter)
Pour savoir si ton blog est ou pas dans ton espace ftp, regarde tout simplement dans ton dossier www ^^
Bonjour,
Merci vraiment d’avoir pris assez de votre temps pour nous expliquer tous ces détails sur le fonctionnement de wordpress, ainsi que tout le jargon technique qui l’accompagne, surtout à nous qui sommes débutant dans monde du web. J’avoue que, vous avez été très explicatif et voire même pédagogique (pour reprendre l’expression de domandcom), en sorte que, je me suis retrouvé avec une facilité relative pour prendre en gestion mon interface wordpress à partir de son tableau de bord. Après avoir réinitialisé mon site pour commis la maladresse d’installer un mauvais thème personnel que j’avais dû ajouter à partir de mes propres conceptions, je ne parvenais plus à ajouter des nouveaux thèmes wordpress. Mais toutefois en suivant avec beaucoup d’attention tous vos conseils, je suis arrivé a surmonter le problème. Encore une fois, je vous suis reconnaissant. Teddymick
Bonjour, je viens d’installer un wp sur un hébergement ovh. J’ai un petit soucis, via le tableau de bord je n’ai pas accès aux thèmes autres que ceux déjà sur wp. Impossible de televerser, l’aide en haut à gauche ne fonctionne pas n’ont plus… Le televersement des plugin fonctionne. Une idée voire un solution ?