Structurer un site
La première chose à faire, bien sûr, c’est de réfléchir à la structure.
Sur un site simple, mono-activité, ou mono-lingue, cela va assez vite, elle coule de source.
Pour moi j’ai habitude d’essayer de garder la racine aussi propre que possible, et de séparer mes dossiers en ressources, où je vais mettre tous les fichiers javas, php… templates, où comme son nom l’indique je mets les fichiers réutilisables dans le site, css, où je range toutes les images utilisées pour un style donné (ce qui facilite beaucoup le changement temporaire de style, il suffit de recharger un autre dossier), et images, avec éventuellement des sous-répertoires.
Le contenu, lui va être structuré… en fonction du contenu justement :)
En clair je préfère organiser mes répertoires par famille de produits ou de services. Quant il s’agit d’un site multilingue, la question est : est-ce qu’il vaut mieux donner la première structure au produit ou à la langue ?
Structurer un site en fonction de la langue a de nombreux avantages :
- possibilité de faire des sous-domaines par langue, voir même d’avoir des noms de domaines différents, donc des noms de domaines significatifs en fonction de la langue, et aussi hébergement dans des pays différents, pour une bonne géolocalisation.
- possibilité de référencer le site par langue plus facilement, les annuaires qui n’acceptent pas les pages profondes acceptent cependant généralement un niveau en dessous de la racine pour pointer sur un contenu avec une langue spécifique.
- plus grande facilité à gérer les langues indépendamment.
- possibilité de faire relativement simplement une correspondance page à page entre les différentes langues, à condition que la structure soit identique.
Mais si vous avez des ressources communes à plusieurs langues (comme par exemple ce blog qui va devenir bilingue, ou une gestion client, ou encore plus une gestion produit pour un site commerçant), vous allez en réalité avoir une structure plus complexe à gérer, qui sera le dossier multilingue, et le dossier par langue.
Le plus logique reste la structure par “ligne de produits” :
En toute logique, une ligne de produits va avoir :
- une atmosphère qui lui est propre
- une sémantique découlant de son contenu
- un référencement spécifique, avec mots clés et ancres différenciés
- une évolution autonome en fonction des nouveautés, de la saisonnalité, etc…
C’est donc le choix que nous avons fait pour la kasbah Asmaa, dont le site présente 2 hôtels (la kasbah Asmaa elle même, et le Palais Asmaa) ainsi que l’activité de bivouac. Il y a un nom de domaine, www.asmaa-zagora.com et trois sous domaines, kasbah.asmaa-zagora, bivouac.asmaa-zagora et palais.asmaa-zagora. Le nom de domaine principal a le “chapeau” qui présente l’ensemble des activités, et des pages globales, comme les contacts et les partenaires, chaque hôtel vit ensuite sa vie, avec une structure à l’intérieur du nom de domaine qui correspond aux langues.
Le seul aspect négatif est qu’il est plus difficile de géolocaliser (à moins d’héberger chaque sous-domaine dans un pays différent), mais j’ai pu remarquer que pour les sites touristiques, le critère de géolocalisation dans Google était moins important que pour d’autres thématiques.
Où positionner un blog, un forum, un annuaire ?
Tout dépend des thèmes.
Si jamais nous faisions un annuaire sur Lumière de Lune, il serait lié à une des deux thématiques du site. Donc intégré dans un des sous-domaines. Un annuaire peut être multi-lingue sans problèmes, c’est même une richesse, donc pas de raison non plus de le scinder à ce niveau, au moins au démarrage.
Mais si vous avez un site multilingue, le forum, lui sera différencié par langue, donc à intégrer à l’intérieur de la structure. Il est difficile de lancer un forum, mieux vaut le faire au début avec peu de thèmes, donc un seul forum avec différents salons. Quitte à scinder ultérieurement, si votre fréquentation explose totalement.
Un blog représente beaucoup de travail, il est plus intelligent de le garder au niveau de la racine, car de la même façon, alimenter de façon régulière (au moins une fois par semaine) chaque blog est une lourde tâche.
Mais…
Un blog est rarement multilingue. Le seul exemple que je connaisse réellement est Climb to the Stars de Stéphanie Booth, et encore… il glisse de plus en plus vers l’anglais. Cependant il peut être intéressant de ne gérer qu’un seul blog, techniquement, même si les messages sont différenciés en fonction de la langue (comme le propose par exemple le plug-in Polyglot), la structure de tags, de catégories (en langage savant la taxinomie) sera unique. Si c’est un aspect important de l’intégration de votre blog dans votre site, cela vous évitera pas mal de travail et de risques d’incohérences d’avoir une base unique.
En revanche si vous faites, par exemple, un blog sur les dernières sorties de livres et les best-sellers, le contenu sera radicalement différent d’une langue à l’autre. La taxinomie aussi, seules les catégories de très haut niveau pourront être commune (par exemple, “Révolution Française” va très bien dans “Histoire” pour des livres français, mais a beaucoup moins d’intérêt pour des livres espagnols). Vous pouvez dans ce cas plus facilement faire deux blogs, qui auront un contenu très différent.
La structure du site Lumière de Lune
Pour Lumière de Lune, ce sera donc la même logique : un “chapeau” – où se trouve notamment ce blog, un sous-domaine pour la photo, un sous-domaine pour le web et la communication. Chaque sous-domaine aura des pages en français, anglais et allemand. La banque d’image, qui peut être utile pour des photographes comme des webmasters, sera au niveau global. Enfin le portfolio sera différencié par sous-domaine, mais accessible directement du chapeau.
Un style différent par sous-domaine, pour aider à l’identification visuelle, et la partie commune aura le style du point fort du site : la photo.
Il était d’autant plus impensable de faire une structure d’abord linguistique que les trois langues du site (français, anglais et allemand) ne seront pas similaires en contenu. Notamment l’allemand sera le parent pauvre, le mettre à chaque fois dans un sous-domaine “thématique” lui permettra de bénéficier du contenu dans les autres langues.
Les répertoires auront des noms significatifs, comme pour l’Oasis, plutôt que /fr/, /en/, par exemple, j’ai choisi /maroc/ et /morocco/. En rajoutant un url rewrigin on peut très bien gérer une variable de lanque classique.
Technique la plus simple possible
Un développement php bien sûr. Le blog est sous WordPress, la banque d’images est faite maison, la future boutique sera “sans doute” OS-commerce, la seule solution libre satisfaisante pour les boutiques multilingues. Pas de CMS pour le reste, car le travail nécessaire pour optimiser réellement un CMS pour les moteurs de recherche, à mon avis, ne vaut pas quelques pages bien codées directement à la main. Il y aura quelques tables maison pour faire le lien entre les différentes parties du site, et c’est tout.
Pas de flash. Enfin si, juste un, quelque part pour montrer que je sais faire.
En tant qu’internaute, je hais le flash. Quand je suis dans un cyber-café au Maroc, avec une connexion dans les choux et que je cherche un hôtel, cela m’exaspère de passer 5 minutes à voir défiler cette intro qui ne m’apporte rien.
Dans la plupart des cas, le flash n’apporte que la satisfaction personnelle du propriétaire du site qui a une belle animation. Mais il ne donne pas d’information supplémentaire à l’internaute, et il lui fait perdre du temps.
Je pense les sites de mes clients pour une accessibilité dans des conditions minimum, 800*600, IE6, connexion lente. Je ferai la même chose avec Lumière de Lune, quitte à démontrer “quelque part” que nous savons aussi faire des jolis goodies.
Et dans a même logique, pas de splash page. Si je fais correctement mon site, si je le référence correctement, mes clients arriveront a priori sur la bonne page. Pas besoin de leur montrer juste un écran avec deux boutons, là encore cela leur fait perdre du temps, et cela rend le référencement plus difficile.