La correction du langage

Marie-Aude

J'ai fait de la compta, de la finance, du juridique, j'ai été chef de projet SAP, j'ai fait de la photo, des voyages. Depuis 2007, je fais avec amour des sites webs pour les utilisateurs, qui se référencent bien et je vous aide à acquérir du trafic pertinent.

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11 réponses

  1. alruna dit :

    Merci pour cette intervention.
    Malheureusement, de nos jours, il subsiste encore trop de terroristes intellectuels !
    Je parle russe.. et dans cette langue, vous pouvez construire des mots, adjectifs, des adverbes… à partir du nom.
    Nous avons donc, une langue qui n’est pas figée, qui s’enrichit, et qui se prêtent à votre sensibilité ! Elle gagne en poésie aussi.

    D’ailleurs, il n’est qu’à écouter les “étrangers” parler français, et c’est parfois un bonheur d’entendre ce qu’ils inventent pour exprimer leurs émotions, leurs idées… en faisant référence à leur propre langue.

  2. Gilles dit :

    Parler et écrire correctement français, c’est aussi respecter les autres.
    Le problème du Net, c’ets le même que celui du tléphone portable : un laisser-aller s’est installé et maintenant quelqu’un qui s’exprime “n’importe comment” (mots n’existant pas par exemple” ou “SMS”), ça ne choque plus vraiment…
    Si c’est du terrorisme intellectuel, autant parler “SMS” ?
    Zyva, Filip, t’es pas jouasse ?
    Bon, j’arrête ici, je dois me dentlaver after mon braikfeust !

  3. Philippe dit :

    Article trop long pour que je puisse répondre à chacun de ses éléments. :-)

    Juste un mot sur le débat soulevé par le mot « solutionner ».
    Ce que je récuse, c’est l’interdiction qui est faite par certains de créer des mots par dérivation, sous prétexte que tel mot n’existe pas encore ou qu’il choque tel ou tel puriste.

    Je cite Marie-Aude : « Je refuse solutionner pour résoudre parce que qu’il conduit à l’horrible « solutionnement ». Je refuse « solutionner » pour résoudre parce qu’il est un appauvrissement du vocabulaire. »

    À quoi que répondrai que « solutionnement » n’est pas plus moche que « conditionnement » ni « solutionnalité » que « conditionnalité » ou « employabilité ».

    Au-delà des mots dans leur individualité, ce que je défends, c’est un droit, et j’en fais une question de principe. Tant que les francophones continueront d’adopter l’intransigeance bornée des académiciens du quai Conti, dont les fatwas linguistiques sont souvent – ou parfois – aussi ridicule que l’habit vert et les coudes épais dans l’eau de ces olibrius infichus de pondre un dictionnaire complet depuis presque huit décennies, tant que le bon peuple pliera devant le faix* du prince à la langue chargée voire ampoulée malgré l’absence d’aphtes, eh bien, tant que durera la servile obéissance des locuteurs à une instance aussi ridicule que celle d’une papauté soi-disant infaillible, je tiens pour certain que le français poursuivra son déclin.
    (* ce n’est pas une coquille…;))

    @Gilles. Ne pas confondre barbarisme et néologisme ! Une langue qui vit, c’est une langue qui évolue ; une langue qui évolue, c’est une langue qui crée.
    Une langue incapable de créer est une langue morte.

    Autrement dit, il est indispensable qu’une langue puisse se donner les moyens de créer des mots, des expressions, voire des structures. Et le meilleur moyen de créer consiste à inventer des mots.

    Évidemment, je ne prône point la barbarification du langage. Ne peut être considéré comme néologisme qu’un mot inventé par un locuteur maître de sa langue et de son maniement – ou un mot « erroné » que l’usage finit par valider.
    (Flemme de me relire, désolé).

  4. Marie-Aude dit :

    Je déteste encore plus l’employabilité… “Oh My God”

    Par ailleurs (et ce serait l’objet d’un autre débat), il ne s’agit pas tant des francophones que des français. La richesse des “autres” expressions francophones, qu’il s’agisse de la langue parlée en Belgique, Suisse, Canada, ou de l’inventivité des pays africains est précieuse.

    Cela dit, je crois que sur le fond, nous sommes d’accord… je vous souhaite donc un bon week-end

  5. Philippe dit :

    Le mot « employabilité » est fort moche, mais il dit bien ce qu’il veut dire. Plusieurs personnes de mon entourage m’en ont récemment donné un aperçu – ab absurdo, hélas ! – saisissant : certaines personnes, malgré leurs indéniables qualités ou compétences, ne sont tout simplement pas « employables », du moins pas « en l’état ».

    Quant à l’apport des aires « francophones » à la langue française, du moins à celle qui se décrète sur les bords de la Seine, cet apport est indéniable. Il est tout aussi indéniable que les Français, engoncés dans leur passé colonial et dans la morgue qui en découle, s’en contrefichent éperdument.

    Lavoisier est bien mort. En France, rien ne se crée, rien ne se perd, rien ne se transforme. Et la langue n’en peut mais.

    Bon week-end aussi.

    • Marie-Aude dit :

      Je déteste employabilité pour deux raisons : sur le fond, parce qu’il transforme la personne en un objet (le sens réel est tout simplement “utilisable”) ; sur la forme parce que c’est justement un glissement, d’une phrase active “une personne qui ne peut pas trouver de travail / travailler” à une phrase passive. Une des différences entre l’anglais et le français, les deux langues n’utilisent pas le passif dans le même contexte ni avec le même sens.

      (Il y a des français en dehors des bords de Seine…)

      J’arrête là :)

  6. Philippe dit :

    L’adjectif « employable » signifie moins « utilisable » que « recrutable ». L’employabilité d’une personne serait donc sa recrutabilité, autrement dit la possibilité pour cette personne de se faire embaucher.

    L’employabilité n’est pas le fait de ne pas pouvoir trouver de travail, c’est le fait de n’être pas apte à travailler comme un employeur souhaiterait qu’on le fût. Il n’y a pas glissement d’une formulation active à une formulation passive. C’est juste une question de point d’observation, ou plus exactement d’auteur de l’observation.

    L’employabilité correspond à une observation de l’employé potentiel par l’employeur potentiel.

  7. Jérôme dit :

    Ouah! Des remarques sur la langue très pertinentes, franchement, de part (Philippe) et d’autre (la rédactrice).

    Malgré ça je ne peux m’empêcher de signaler quelques coquilles en passant, et d’ailleurs je m’étonne que dans l’article précédent des fautes signalées n’ont pas été corrigées (“fournit” par ex.)
    – on a plus besoin de la langue française (on N’a)
    – enchaine (enchaîne)
    – tout les dimanches (tous)

    Dernière chose, je félicite l’auteur de ce blog, technique a priori, d’en arriver à des réflexions lunguistiques très intéressantes.

    Amicalement ++

  8. Marie-Aude dit :

    Nobody’s perfect et l’écriture blog laisse inévitablement passer quelques coquilles (par exemple lunguistiques ^^)

    J’ai l’habitude de corriger les pires. Cependant, étant donné le sujet, et le “plaisir” qu’il y a à arroser l’arroseur, moi en l’occurrence, cela m’aurait paru de mauvaise foi de les supprimer.

    D’ailleurs, en général, dans les blogs, il est bien vu de laisser ce qu’on supprime / transforme avec la marque du texte “supprimé” (généralement barré), pour ne pas dénaturer la discussion, et que le fil des commentaires reste compréhensible.

    Sur des éléments de fonds, c’est important. Sur des fautes d’orthographes, cela surcharge la lecture pour rien.

    Bienvenue ici

    PS : pour le on a plus besoin … je maintiens ma graphie, le n aurait marqué une négation qui n’a pas de sens, la phrase est comparative.

    (Arrêtons d’arroser les arroseurs d’arroseurs…)

  9. Jérôme dit :

    Merci. 2 dernières choses:
    -on a plus besoin : j’ai mal lu et fait une erreur de sens :-)
    -je vous ai découvert pendant le “dossier” avec Oxatis, très bon!

  10. Marie-Aude dit :

    Merci ^^
    (je suis en train de préparer une suite, mais ça ne sera pas avant 15 jours).

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