Mimbo retravaillé : le portail de Tazzarine
Si j’aime beaucoup la grille de Mimbo, le thème de Darren Hoyt que j’ai déjà utilisé pour le site d’une école à Bielefeld, je n’aime pas du tout sa “mécanique interne”, et je l’ai totalement détruite, et reconstruite pour le portail associatif que je viens de faire pour Tazzarine, tazzarine.com :
La grande qualité de Mimbo, c’est son graphisme, surtout sur la page d’accueil, une très bonne structure, facilement adaptable, la gestion des dégradés peut être transposée sur une autre gamme de couleurs sans trop de difficultés (enfin quand même un peu de travail… ), bref, il présente bien, il est visuellement clair, et presque valide W3C (à part le grand problème classique sur la plupart des thèmes WordPress du champ de recherche avec une id dupliquée).
Mimbo : un joli thème WordPress mal codé
Son grand défaut, c’est son code ! Dans l’ordre
- gestion du positionnement par les catégories
- codage en dur des catégories à positionner dans les fichiers du thème
- gestion des images
Gestion du positionnement par les catégories
Ca, en français, c’est un mauvais modèle de données, ou un hack.
Une catégorie, c’est quelque chose d’intrinsèque à l’article. Si je ne change pas le texte de mon article, je ne le change pas de catégorie.
Mais à chaque fois que j’ai un nouvel article à mettre en ligne, en “une”, il faut que je lui affecte cette catégorie “temporaire”, et, en toute logique, que j’enlève la catégorie “Une” (à moins que je veuille faire une page spéciale, on est vraiment dans une logique de magazine). En bref, on mélange des clous et des carottes.
Et croyez mon expérience de chef de projet ERP (eh oui…), quand on se plante dans le modèle de données, il y a toujours un moment où on souffre.
Ici, le moment où vous souffrirez, c’est quand vous changerez de thème, et vous vous retrouverez avec des catégories dont vous n’avez pas besoin, et que vous pourrez difficilement supprimer, puisqu’elles seront sans doute indexées par Google, parce que vous n’aurez pas fait ce qu’il faut dans le robots.txt (eh oui, un site c’est un tout logique).
On a le choix entre la solution lourde et la solution légère.
La solution lourde, à partir de la version 2.5, c’est de mettre en place une taxonomie spécifique.
Ca implique de développer pas mal pour l’interface utilisateur.
La solution légère, c’est tout simplement d’utiliser les champs personnalisés, et les possibilités d’ajouter des filtres aux requêtes standard WordPress.
Codage en dur dans les fichiers du thème
Si le mauvais modèle de données est “bad”, le hard-coding est “very très énormément bad”. Le hard-coding, c’est exactement ce que fait Mimbo, puisque vous devez aller mettre directement dans le fichier index.php les numéros des catégories correspondant à la une, aux articles sur le côté à gauche, et aux news et autres brèves que vous mettez dans la sidebar.
En plus, il faut saisir ce numéro de catégorie deux fois, une fois pour l’affichage du titre (en lumière, et à la une sur Tazzarine), et une fois pour la sélection des articles.
Et mon expérience de modo sur le forum WordPress francophone me dit que c’est là où une partie des utilisateurs craque.
En clair, si vous développez un thème pour un client pas doué en informatique, il ne pourra pas faire de modifications faciles.
Le code de base étant
// this is where the Features module begins
query_posts('showposts=4&cat=4'); ?>
<? php // this is where the name of the Features category gets printed wp_list_categories('include=4&title_li=&style=none'); ?>
moi je vous dis d’expérience que si votre client qui n’y connais rien, parce que ce n’est pas son métier, arrive déjà à trouver le numéro de catégorie, caché dans les dernières versions de WordPress, dans un cas comme ça, il va commencer par changer le nombre posts affichés, et puis il a de fortes chances d’oublier un des deux endroits où il doit changer la catégorie.
Alors qu’une petite page d’options…
D’autant plus que si vous adoptez ma méthode, la seule option sera le nombre d’articles à montrer.
La gestion des images
Un gros défaut, qui est de mettre les images dans un sous répertoire du thème.
En gros cela veut dire que vous avez le choix entre :
- configurer votre upload automatique pour qu’il aille sur le répertoire images du thème, et ne pas pouvoir changer de thème facilement, parce que vous devez déplacer votre répertoire images,
- gérer un de vos répertoire, les uploads ou les images des articles en une, des auteurs, etc… à la main
Le dossier images d’un thème est fait pour contenir les images de présentation d’un thème, et uniquement cela, c’est à dire tout ce qu’on utilise dans la feuille rss. Le reste, c’est wp-content/images/ ou /images/ à la racine, si vous avez un site qui a autre chose que du wordpress.
Autres modifications du thème
Quelques autres modifications ont été apportées au thème :
- éviter les doublons sur la page d’accueil, ce qui se faisait dans Mimbo par les catégories, et qui se fait maintenant avec un petit bout de code, beaucoup plus sûr
- enrichir les pages de catégories avec la description, et une image
- utiliser les champs personnalisés pour tout ce qui est formatté dans une page d’association : les données de contact, et le pavé “l’association en bref”… plus facile pour des gens qui ne connaissent pas obligatoirement le html, que de leur faire saisir du texte. De plus, cela permet de reprendre automatiquement ces informations dans les pages d’archives, c’est comme ça que les contacts apparaissent automatiquement dans les listes d’associations.
Mimbo revisted… et un site qui me tient à coeur. (Ca c’est un message subliminal pour lui faire des liens…)