L’ICANN consulte sur sa politique de gestion des WhoIs
Si vous avez un nom de domaine, c’est parce que l’ICANN, indirectement, à travers un registrar (OVH, Gandi, GoDaddy, Maroc Télécom, etc) vous loue ce nom de domaine.
C’est l’autorité suprême de l’internet pour les noms de domaines, celle qui décide (ou pas) d’ouvrir de nouveaux tld (Top Level Domain), comme le .travel et celle qui délègue à chaque registrar le pouvoir d’en faire autant, moyennant le respect d’un certain nombre de règles.
Un processus de révision / amélioration de ces règles a démarré en Octobre 2010, sous l’égide de la Who Is Policy Review Team qui a publié hier un rapport préliminaire, (dont il n’existe pas de version française malheureusement), et sur lequel toute personne peut apporter des commentaires, jusqu’au 23 juillet.
L’adresse pour envoyer ces commentaires est : whoisrt-discussion-paper@icann.org
L’ICANN identifie des points essentiels, sur lesquels elle souhaite des retours, mais reste ouverte à toute suggestion.
- How can ICANN balance the privacy concerns of some registrants with its commitment to having accurate and complete WHOIS data publicly accessible without restriction ? (Comment concilier l’engagement d’une accessibilité complète et sans restriction des données des WhoIs avec le respect de la vie privée ?)
- How can ICANN improve the accuracy of WHOIS data? Comment l’ICANN peut améliorer l’exactitude des données sur un WhoIs ?
- What lessons can be learned from approaches taken by ccTLDs to the accuracy of WHOIS data ? Quelles leçons peuvent être tirées des différentes approches prises au niveau des registrars globaux pour assurer l’exactitude des données des WhoIS ?
(J’ai sélectionné les questions qui me semblent les plus pertinentes par rapport à MES problématiques)
Un des documents essentiels à lire est : “La procédure ICANN quand il y a conflit entre la protection de la vie privée et le WhoIs” (malheureusement, pas de traduction)
L’anonymat du WhoIs est une plaie dans de nombreux cas, plagieurs, activités illégales, gêneurs de toute sorte pas assez importants pour qu’on engage les frais d’une procédure internationale, mais suffisant pour porter tort. Personnellement, je pense qu’il est innaceptable que le WhoIs d’un site monétisé, de quelque façon que ce soit, ou faisant la promotion d’une activité commerciale, soit anonyme.
Par ailleurs, il existe des registrars qui anonymisent les WhoIS et servent de “boite aux lettres”. Malheureusement, en droit français (et marocain), pour avoir une quelconque valeur, une lettre recommandée doit être remise en main propres à son destinataire, ce qui est impossible dans ce genre de procédures.
Quoi que vous en pensiez… c’est l’occasion de participer !