Le Web 2.0
Je me souviens… le moment où j’ai commencé à bloguer sérieusement était celui de la précédente conférence du Web 3
Celle qui avait fait un blogoscandale, avec l’arrivée inopinée de Sarkozy, et l’impression de beaucoup de blogueurs de s’être fait prendre en otage de la politique française, avec un backlash impressionnant.
Je ne connaissais pas le nom de Loïc Le Meur, et je découvrais ça sur un blog que je commençais à lire, celui de Stéphanie Booth, qui racontait toute l’histoire avec des liens vers d’autres blogs influents, etc.
Une parfaite leçon de choses en directe, le pouvoir du buzz.
Et en même temps, pour la néophyte que j’étais, l’impression d’une bulle très refermée sur elle-même, d’un monde qui vivait presque en autarcie, de célébrités inconnues des gens “non virtuels”, à l’exception de rares personnes comme Loic Le Meur, justement, qui se faisaient aussi connaître – un peu – dans la presse papier.
Peu de temps après, autre blogotyphon, l’arrêt d’une blogueuse influente, Kathy Sierra (là encore un résumé sur CTTS), là encore un truc complètement déconnecté de la réalité.
Kathy Sierra ne blogue plus. Je continue à lire régulièrement Climb to the Stars, et cette année Stéphanie blogue en direct de et pour le Web 3 qui est devenu le Web 08 (puisqu’on est encore 2.0… au mieux).
Il est amusant de voir que cette conférence a encore des problèmes de wifi et de connectivité (c’est ça le web 2.0 dit le Guardian)
Le Web 2.0 reste un concept un peu flou.
Beaucoup de webmaster pensent qu’il suffit de faire un nuage de tags, ou un titre avec un reflet pour avoir un site Web 2.0 . D’autres pensent que même DMOZ est 2.0 puisqu’on peut y soumettre des données. Le Web grandit à une vitesse largement supérieure à celle de la destruction de la forêt amazonienne. Les sites de partage, comme Fuzz, ont un statut juridique incertain, on craint pour la confidentialité de sa vie privée avec Google, sans se rendre que Facebook est bien plus menaçant et bien plus opaque.
Seuls 3% des sites sont valides W3C, il y a encore dans les premières pages de Google des sites qui mettent cinquante lignes de mots clés en texte caché, les serveurs de spam tournent à fond alors que seuls 15% des mails qui arrivent dans votre boite aux lettres sont ouverts. De plus en plus d’entreprises se font un site, sans vraiment maitriser leur communication (ou leur référencement), mais on commence à comprendre que l’essentiel n’est ni le page rank, ni même le positionnement (quoi que), mais le revenu généré par le site, le nombre de clients et de commandes. Bref des objectifs qui existaient déjà au temps de la réclame radio, et même avant, quand le crieur de rue ou le garde champêtre criait les nouvelles à la foire, et annonçait que l’épicerie Chalandin donnait une image pour trois sucettes achetées.
En 1984, avec des amis, nous montions un serveur minitel. Ce n’était pas l’époque d’Alice, mais celle d’Aline, incursion du sérieux Nouvel Obs dans le monde de la “convivialité” bien rose. En 1985, je travaillais chez Apple. Nous avions un email, qui nous permettait de communiquer avec tous nos collègues, dans le monde entier, à la vitesse du RTC. Mais ce n’était qu’une messagerie interne. En 1987, je suis passée dans un cabinet d’audit, plus de mail, juste des fax. En 1990, je suis entrée dans une grosse boite “dans les medias et la culture”, on avait une sorte de messagerie interne, sur Mapper, un système de gestion de données sur Unisys, et on pouvait taper des messages sur un écran noir à caractères verts. Et souvent, ensuite, on prenait son téléphone, parce qu’on savait bien que le destinataire du message ne se connecterait pas avant le lendemain. Ensuite c’est allé plus vite, AOL, usenet, et maintenant je ferme MSN, Skype et Facebook quand je veux pouvoir travailler.
Mais dans ces presque 25 ans, il n’y a pas eu de changement fondamental. Juste une amélioration des techniques. Les grands sauts, c’est la tablette d’argile, le papier, l’imprimerie, la téléphonie, et l’internet. Après, on ajuste les boulons, on raffine, on améliore la productivité, on développe, on exploite, on industrialise… 0.1, 1.0 2.0 ou ’08, l’essentiel c’est que ça serve bien son but.
Et pour mes clients, le but, c’est justement de trouver les leurs.
Salut :)
Ca me rappel l’époque où je bossais chez ThePhonehouse, on avait un système de messagerie et on avait réussit à voir que les mails passaient par le web :)
on passait nos journées à en envoyer pour rien tellement on kiffait ce truc.. :D
Je crois pour ma part qu’on est dans le WEB2 depuis la démocratisation de Phpbb2, depuis qu’on peut écrire sur le web. Aujourd’hui les lib Js et autre goodies sont plutot du Web2.2 mais je préfère appeler ca du web2 en hometant qu’avant y avait des hébergements gratuit lycos et voila, Web1 Web2 la limite est où? le Web2 c’est la classe, donc le Web2 c’est du Js de partout.
Les conneries de lemeure et ses potes c’est plutôt de la branlette marketing 2.0, le Web3 sera géré par les majors du jeux video (cinema c’est les mêmes) mais n’est pas prêt d’arriver surtout avec la jolie crise qui attend les occidentaux
ça c’est du Web2.9 Beta 3.0 :)
devinez quoi? leurs employés sont issus des maison de jeux video