Mondialisation virtuelle
C’est une réflexion sur un forum de webmaster qui m’a fait réfléchir.
Comparaison des gains Adsense (la régie pub de Google), et l’un d’entre eux, malgache, annonce à peu près 16 dollars sur un mois.
Avec ce commentaire : “ces sommes peuvent vous paraître ridicules, mais dans le pays où je crèche, il y a des gens qui mangent trois mois”.
Ca me parait un peu exagéré, ou alors vraiment “manger” au sens strict du terme, ni boire, ni se vêtir, ni rien d’autre…
Mais quoi qu’il en soit, c’est vrai. Avec un peu de connaissance informatique, un cyber café pas loin et un cousin dans l’immigration qui peut vois offrir le nom de domaine et l’espace, il est facile de faire un site, de mettre quelques pubs, et de se rémunérer là-dessus. C’est la délocalisation sauvage, le off-shoring forcé. (Et encore, la partie ndd et hébergement n’est pas obligatoire, avec tous les blogs gratuits).
Il est assez intéressant de voir combien de sites apparamment français sont en réalité faits à l’étranger. Pour le simple besoin de récupérer un peu d’argent.
C’est très simple à faire, un coup de ratissage large pour récupérer du contenu ailleurs, – même plus besoin de l’écrire – on met en ligne, et on récupère quelques dollars.
Bien sûr, ça pourrit un peu le Web. Ca fait du duplicate content à la louche, ça énerve. Mais ce mode de redistribution, rendu possible par la technique, est assez intéressant.
Et finalement, je ne suis pas mécontente que la Chine soit censurée au niveau d’internet. Car si ce n’était pas le cas, on croulerait sous des milliers de copies de nos sites !